Le zen n'est ni une théorie ni une idée, ce n'est pas une connaissance intellectuelle mais avant tout une pratique : zazen.

S’asseoir sur un coussin (zafu), les jambes croisées afin que, si possible, les genoux touchent le sol. Le bassin est basculé vers l’avant, le dos droit, la nuque étirée, le menton rentré, les épaules relâchées ; les pouces se rejoignent horizontalement et les yeux sont mi-clos.

La respiration est calme, l’expiration longue et profonde balaie les complications du mental. Même si des pensées apparaissent, on les observe sans s’y attacher. L’esprit retrouve ainsi la véritable tranquillité et s’éveille naturellement à l’instant présent, nous permettant ainsi d’observer notre vraie nature.

« Zazen ne vise pas à rechercher un état spécial de la conscience, mais au contraire à retrouver les conditions normales, originelles du corps et de l’esprit, la nature de bouddha. » Citation de maître Deshimaru.

La condition normale, c’est retrouver un esprit vaste, libre, au-delà des catégories, sans peur, un esprit qui ne demeure pas sur quoi que ce soit.

La pratique dure environ une heure. Elle est entrecoupée de kinhin, une marche rythmée sur la respiration et suivie d’une courte cérémonie traditionnelle. Cette pratique est un art de vivre qui permet d’harmoniser les aspects spirituels et matériels de notre vie.

Le zen s'est développé au sein d’une des plus anciennes traditions de l’humanité, le bouddhisme. L’expérience de zazen éveille l’esprit religieux naturel de l’homme, sans pour autant reposer sur aucun dogme. Expérience vivante, élan créateur avant toute formalisation, son message a une signification universelle.